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« Tous pourris », « Droite et gauche c’est pareil », « Ils ne pensent qu’à leur réélection »

 

Autant de phrases que l’on peut entendre aujourd’hui dans la bouche des jeunes français, depuis quelques années.

 

Seulement 27 % des moins de 35 ans sont allés voter lors du dernier scrutin européen. Pire, à mon avis, 30 % des moins de 35 ans ont voté pour le Front National.

Je ne peux me résoudre à de tels chiffres.

Comment des jeunes qui ont grandi dans une société ouverte sur le monde comme jamais, ont-ils pu voter pour un parti qui prône le repli sur soi ?

Comment des jeunes qui ont pu bénéficier à différents niveaux des fonds ou des programmes européens, ont-ils pu voter pour un parti qui ne pense qu’à sortir de l’Union Européenne ?

Ce qui est inquiétant, ce sont surtout les paroles de ces jeunes qui ont voté pour le Front National et ne s’en cachent pas. Il y a encore une quinzaine d’années, ce vote était un vote honteux et on s’en cachait. Aujourd’hui, on le revendique. On le porte comme un étendard contre ce système des élites qu’on dénonce. J’ai encore en tête la phrase d’un de mes élèves qui me disait le lendemain des élections (alors que je ne souhaitais pas en parler) :

« Non mais, Monsieur, on dit beaucoup de bêtises, le Front National ce n’est pas un parti raciste.. » ou alors « Non mais vous comprenez, il n’y a pas de travail, alors les étrangers qui prennent le travail des Français, c’est pas normal ! »

Les thèses du FN semblent aujourd’hui banalisées et son image être plus positive que ces dernières années. C’est l’œuvre, reconnaissons le, de Marine Le Pen, qui est beaucoup plus lisse que son père. Seulement, le Front National n’a pas changé et sa base idéologique est restée la même. La course effrénée d’une partie de la droite derrière l’électorat du FN, n’est sans doute pas étrangère à la banalisation des idées de ce parti.

Qui est coupable de ces derniers résultats ? La responsabilité est très certainement partagée entre médias et politiques.

Les chaînes d’informations sont obsédées par la rentabilité et la course à l’audimat. Elles ne cherchent pas le débat de fonds mais la forme. Quelle petite phrase assassine va faire le buzz ? Quelle image va nous faire passer devant les concurrents ? Nous ne sommes plus dans de la politique mais dans de la communication… Les politiques actuels en sont les complices. Ils en jouent et cherchent à tout prix la petite phrase au lieu de défendre un projet et de parler de fonds.

Les politiques doivent également cesser de prendre les électeurs pour des imbéciles.

Comment rendre crédible le discours sur l’Europe, quand on prend ces élections par dessus la jambe, et qu’on y recase les perdants des autres scrutins ? Comment faire aimer l’Europe quand le secrétaire d’état aux affaires européennes, était un grand absent du Parlement européen quand il en était membre ?

Il faut aussi cesser de faire croire aux miracles. Il faut pouvoir rester crédible et ne pas promettre ce que l’on ne peut pas faire. C’est aussi cela qui entraîne frustrations et déceptions.

Quelles réponses apporter ?

Je n’ai pas la science infuse, loin de là, mais je pense que certaines mesures de bon sens sont nécessaires.

L’Europe souffre d’un déficit important de notoriété. Quand cela ne fonctionne pas, c’est la faute de Bruxelles ! Or, de nombreux programmes européens fonctionnent aujourd’hui de façon tout à fait satisfaisante. Ce sont aujourd’hui trois millions de jeunes européens qui partent faire une partie de leurs études à l’étranger grâce au programmes Erasmus. Les fonds européens (FEDER et FSE) participent au développement des régions périphériques et y soutiennent l’activité. La PAC (politique agricole commune) a permis à la France de devenir une des plus grandes puissances agricoles mondiales.

Il est plus que temps de parler de façon positive de l’Europe.

La politique, quant-à-elle, doit redevenir concrète. Non, les politiques ne peuvent sans doute pas tout, mais il faut pouvoir montrer ce qu’ils font déjà, et ce qu’ils font bien.

Il faut aussi permettre à une nouvelle offre politique d’émerger. Une nouvelle offre qui cesse d’être dans la démagogie ou le populisme. La politique, c’est avant tout se mettre au service des autres.

Certaines choses vont dans le bon sens. La reconnaissance du vote blanc permettra peut-être à une partie des abstentionnistes ou des contestataires de se reconnaître dans celui-ci.

Cependant, le travail de réconciliation entre les jeunes et la politique sera encore long. Il est plus que temps que tous les partis s’y intéressent et osent changer !  

Les promesses n’engagent que ceux qui y croient… C’est ce qu’ont du se dire les milliers de chômeurs qui ont cru au discours du chef de l’État sur l’inversion de la courbe du chômage.

François Hollande avait promis aux Français, qu’à la fin de l’année 2013, le chômage baisserait en France. Cette promesse était-elle tenable ? Pensait-il vraiment qu’au XXIème siècle, on oublierait rapidement cette annonce ?

Les réponses apportées par le gouvernement ne sont pas, de mon point de vue, suffisantes pour faire durablement baisser le chômage dans le pays.

Il faut cesser de faire croire que dans la conjoncture actuelle, l’Etat peut tout. Les solutions proposées par le gouvernement actuel ne sont pas suffisantes. Les emplois d’avenir, par exemple, ne sont pas une solution durable. Ils feront mécaniquement baisser le nombre de chômeurs sur le court terme mais il ne s’agit là que d’une solution conjoncturelle destinée à une partie, seulement, de la population.

Il est temps que le gouvernement fasse enfin confiance aux entreprises. Jusqu’à preuve du contraire, ce sont elles qui créent l’emploi dans notre pays. Nous avons un tissu de PME et de TPE qui en France sont un vrai vivier d’emplois sous exploité. Les contraintes administratives et les difficultés liées aux seuils sont parfois un frein à l’emploi. Certaines entreprises préfèrent rester sous la barre des 50 salariés pour ne pas avoir à changer de catégorie et devoir s’astreindre à de nouvelles obligations.

A quand un small business act à la française (voire à l’européenne) ? A quand un contrat unique pour facilité la mobilité des salariés ? A quand une véritable flexisécurité ?

 

A quand, également, un autre discours de la part de certains membres de l’opposition sur le chômage et les chômeurs ? Non, être au chômage ce n’est pas une sinécure.

Je me réjouis du tournant social-libéral ou social-démocrate de notre Président. Il est temps, qu’après les mots, il passe aux actes. Espérons que la création de nouveaux comités Théodule ne soit pas un nouveau coup d’épée dans l’eau et ne débouche sur rien de nouveau. Espérons que cette « révolution » sémantique soit suivie d’une révolution des pratiques.

Le mois dernier, le taux de chômage s’est stabilisé, selon la parole gouvernementale, il a même baissé en Bretagne.

Seulement, je n’oublie pas que sur une année, le nombre de chômeurs a augmenté, alors que, dans d’autres pays européens, il a commencé (ou continué) à décroitre. Peut-être serait-il temps de s’intéresser aux solutions efficaces mises en place par nos voisins ?

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Objectif 2025 … C’est donc le cap que s’est lancé aujourd’hui le gouvernement. Imaginer ce que sera la France de 2025 et mettre en place les politiques nécessaires pour y arriver..

Malheureusement, je crains, comme toujours, et comme le disait Jacques Chirac, que cela ne fasse encore pshitt…

Cela fait maintenant plus d’un an que François Hollande a été élu président de la République et les réformes structurelles se font attendre. Comme toujours, nous sommes dans la communication politique.

C’est beau : imaginons la France de demain, la France d’après ? (ce n’est pas sans me rappeler un slogan de l’UMP) Seulement, pour que cette France de demain puisse exister, encore eut-il fallu que la politique appliquée par le gouvernement soit en cohérence avec cet objectif. Pour le moment, on ne voit aucune cohérence, mais plutôt une politique au jour le jour, sans véritable cap.
Je ne blâme pas le gouvernement actuel, le projet présidentiel de François Hollande était un programme irréaliste et irréalisable selon moi. Les gouvernements précédents n’ont pas fait beaucoup mieux.

Cela fait plus de vingt ans que la politique et les politiques, en général ont perdu cette vision à long terme. On gère la France au jour le jour en limitant les dégâts. C’est ce que j’appelle la politique du sparadrap.. On annonce un déficit de quelques milliards d’euros, on trouve en catastrophe une solution. On nous annonce un problème de retraite , on fait une réformette qui limitera les dégâts. Le chômage augmente, on propose des emplois aidés qui résorbent le problème à court terme.
Un bandage est insuffisant pour arrêter une hémorragie.

Plutôt qu’imaginer la France de 2025, agissons pour la France de 2014. Ayons le courage de dire aux Francais que nous devront tous faire des efforts si nous souhaitons conserver notre système de retraite ou de Sécurité sociale. Osons équilibrer le budget, osons réformer l’administration, attaquons nous à la réforme territoriale… Et de grâce, arrêtons cette communication inutile et contre-productive.

Depuis quelques jours déjà, les débats battent leur plein dans l’hémicycle au sujet de la loi dite du mariage pour tous.

 Tous les jours, les députés s’écharpent sur des amendements plus ou moins sérieux. Je pense ici aux fameux amendements du député Bompard qui s’est justifié en mettant en avant un raisonnement par l’absurde.

 Ces débats, ces vociférations de l’opposition vis-à-vis de la majorité, nous y sommes habitués. Cela fait parti du jeu législatif. Sur chaque projet de loi, les députés de l’opposition déposent des amendements dans le but de modifier le projet proposé par le gouvernement ou la majorité parlementaire. Un député socialiste rappelait d’ailleurs, ce soir , que ces débats étaient naturels et qu’eux aussi quand ils étaient dans l’opposition, ils avaient usé et abusé du dépôt d’amendements.

 Ces débats passionnent une partie des Français et surtout une partie des abonnés au fameux réseau social twitter. Depuis quelques jours, on voit en tête des hashtags utilisés (ou mot-dièse si je reprends le terme francisé), le fameux #directan qui signale tous les tweets en rapport avec les débats au sein de l’assemblée. Là encore rien de nouveau, on a souvent vu le fameux réseau social s’enflammer pour telle ou telle manifestation, émission de télévision ou débat.

 Ce qui surprend, aujourd’hui, c’est le fait que twitter s’invite dans les débats de l’assemblée nationale. En effet, plusieurs fois dans l’hémicycle, les députés ont cité au micro le nom de twitter pour se plaindre de remarques personnelles faites par d’autres députés. C’est en effet, la présence des députés sur twitter et leurs soit-disant règlements de compte via ce média qui a été à l’origine de nombreuses interruptions de séance.

Alors, oui, les députés suivent les évolutions de la société. Ils ont bien compris que leur présence médiatique pouvait passer par de bons mots sur les réseaux sociaux.

Ce qui est un peu fatigant, voire pénible, quand on suit ces débats, c’est que les rappels au règlement de l’assemblée nationale sont détournés pour régler des comptes personnels liés à des embrouilles « twitteresques ».

J’ai parfois l’impression que Claude Bartolone se retrouve dans la position du maître d’école qui doit régler les gamineries de ses élèves : « Non mais M’sieur, il m’a traité d’homophobe.. et moi, moi M’sieur, il a insinué que j’étais pas vraiment un homme parce qu’homosexuel… Mais c’est lui qui a commencé.. »

Pour la dignité des débats, messieurs et mesdames les députés, soyez un peu plus mûrs. Réglez vos conflits personnels sur twitter si vous le souhaitez mais n’utilisez pas le micro de l’Assemblée pour régler vos comptes. Si il faut, on fera comme en classe : confiscation des téléphones portables pour usage pendant les séances, si vous n’êtes pas capable de vous responsabiliser.

A bon entendeur, salut …

Après une année 2012, riche en évènements politiques, nous entrons dans une année non électorale même si, je ne parlerai pas pour autant de pause politique.

Alors que souhaiter pour 2013 ?

Un gouvernement qui sache faire face à une crise dans laquelle nous nous enfonçons de plus en plus. Un gouvernement qui ose enfin dire, comme le fit à une époque un ancien premier ministre, que la situation est catastrophique et que nous risquons la faillite. Un gouvernement qui cesse d’utiliser les débats de société (qui sont pourtant nécessaires) pour cacher les réalités économiques.

Une opposition responsable et constructive qui appuie si nécessaire certaines décisions du gouvernement, celles qui iront dans le bon sens.

Que l’UMP sache respecter la majorité et toutes les composantes de l’opposition. Qu’elle cesse de flirter avec l’extrême droite et qu’elle cherche des solutions aux problèmes du pays.

Que la recomposition politique engagée en 2012 s’achève enfin.

Que le centre fasse entendre sa voix et s’unisse enfin. Cessons de rechercher des brevets de centrisme. Osons travailler ensemble la reconstruction de notre famille politique. Que l’on soit à l’UDI ou au MoDem, travaillons ensemble et cessons de nous invectiver (même si parfois c’est tentant). Mettons les ego de chacun de côté pour avancer unis et proposer un véritable projet alternatif à la droite et à la gauche. Un projet européen, écologiste, solidaire et humaniste.

Que 2013 soit,pour nous tous, une période active de préparation des prochaines échéances électorales.

 Que 2013 soit pour vous une année épanouissante et riche en expériences. Qu’en cette nouvelle année vous réalisiez vos rêves. Que souhaitez d’autre à part d’être heureux ou tout du moins d’apprendre à l’être.

Merci, à vous tous, pour vos réactions que ce soit ici, sur Twitter ou sur Facebook. Je crois en la vertu du débat. J’ai rencontré des personnes de qualités venant d’horizons totalement différents. Débattre avec eux fut toujours passionnant et enrichissant. Cela m’a parfois permis de consolider mon opinion personnelle sur certains sujet ou, au contraire, d’évoluer et de nuancer ma position.

Tous mes vœux de bonheur et de réussite, dans tous les domaines, en cette année 2013.

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