Comme vous ne le savez peut-être pas, jeudi 9 ami nous célébrions la fête de l’Europe. Il y a 63 ans, Robert Schuman (au passage membre du MRP) faisait, devant la presse, une déclaration, qui allait marquer le début de la construction Européenne .
Quelle déception de voir aujourd’hui,que les politiques de tous bords, ne se soient pas emparés de cette journée pour marque leur attachement à cette entreprise unique en son genre!
Au contraire, on préfère réveiller les divisions, en accusant le voisin de vouloir imposer sa volonté à l’autre et en accusant Bruxelles de tous les maux.
Pourtant, n’en déplaise aux Cassandre, l’Europe est une réussite.
Elle a permis d’apporter la paix entre des peuples qui s’étaient si souvent déchirés les siècles précédents. Elle a permis grâce à des politiques communes de renforcer la prospérité économique : Marché commun, politique agricole commune et sans doute d’éviter que les crises que nous pouvons connaître n’aient des effets plus dramatiques encore. Elle a permis aux européens de circuler en toute liberté dans un espace de plus de 4 millions de km². Elle a permis aux jeunes européens de pouvoir faire leurs études dans les différents états membre, en leur garantissant une reconnaissance européenne des diplômes.
Certes, tout n’est pas parfait.
Il faut renforcer la démocratie interne et renforcer les institutions pour permettre une meilleure représentativité des européens. Il faut sans doute mener de nouvelles politiques communes pour éviter que l’Europe ne s’enfonce dans la crise. On le voit d’ailleurs aujourd’hui: les économies européennes sont plus que jamais interdépendantes. Il est temps de mener une véritable politique économique européenne. Il faut renforcer la coopération en matière de justice, de police et de défense. Autant de chantiers qui devront être l’objet de débats lors des prochaines échéances électorales.
Il est juste dommage que les politiques français et notamment ceux qui sont aux responsabilités actuellement n’aient pas su saisir cette occasion pour expliquer ce que l’Europe avait pu apporter aux citoyens.
Il est temps d’assumer notre choix européen. Arrêtons de rejeter la faute sur Bruxelles quand on sait que les directives européennes ne sont adoptées qu’avec l’avis du conseil de l’Union-Européenne (représentant les ministres des États membres). Arrêtons de critiquer les décisions communautaires quand on sait que l’impulsion vient du conseil européen qui représente les chefs de gouvernement européens.
J’ose espérer que la campagne européenne qui s’annonce sera l’occasion de véritablement parler d’Europe et non pas une campagne pour ou contre le gouvernement en place.
Je termine en réitérant mon appel et celui des Jeunes démocrates breton à construire une véritable fédération européenne.
« Plus de frontières ! Le Rhin à tous ! Soyons la même République, soyons les Etats-Unis d’Europe, soyons la fédération continentale ; soyons la liberté européenne! » Victor Hugo, discours à l’Assemblée, 1871.