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Il y a peu, s’est achevé à l’Assemblée Nationale le débat sur le projet de loi visant à ouvrir le mariage et l’adoption aux couples de même sexe, plus connu sous le nom de mariage pour tous.

Après les batailles de rue des partisans et opposants au projet, ce fut au tour des représentants du peuple de s’emparer de ce sujet qui semblait diviser une partie de nos concitoyens.

Ces débats auraient pu être l’occasion d’avoir enfin un débat de qualité sur ce sujet qui semble intéresser nombre de nos citoyens.

Ces débats auraient pu être l’occasion pour les députés de débattre de la famille et de leurs conceptions de la société.

Ces débats auraient pu être l’occasion d’obtenir de larges majorités sur certains articles.

Malheureusement, il n’en fut rien – ou presque.

Les députés de l’opposition ont usé et abusé des amendements (parfois farfelus) pour ralentir le travail parlementaire. Le règlement de l’Assemblée et les nombreux rappels à celui-ci ont souvent été détournés pour des discours qui n’avaient rien à voir avec ce fameux règlement.

Les députés de la majorité étaient présents physiquement mais absents des débats se contentant de protester face aux interventions de certains UMP ou de voter.

Certes, ce ne fut pas le cas de tous les députés, j’ai pu apprécier les interventions intelligentes de certains députés de la majorité comme de l’opposition. Toutefois, ces prises de positions parfois courageuses sont restées inaudibles, tant les prises de positions caricaturales et le jeu d’acteur de certains députés ont pris le dessus. Ce n’est d’ailleurs que ce spectacle qui a intéressé les médias, qui n’ont retenus, malheureusement, dans leurs journaux, que les incidents de séance.

Il faut aussi noter que ce sujet a permis à nombre de nos concitoyens de s’intéresser enfin au travail parlementaire. J’en ai pour preuve, les nombreuses nuits de débats diffusées sur internet et le succès du mot-dièse #DirectAN sur twitter. Beaucoup ont ainsi pu voir que le Parlement, loin d’être une simple chambre d’enregistrement des décisions présidentielles est un lieu de débat. La parole des deux camps fut respectée et pour cela on peut féliciter le président de l’Assemblée et ses vices-président(e)s qu’ils soient de la majorité ou de l’opposition.

Espérons que ce regain d’intérêt pour le travail de nos représentants ne soit pas éphémère, qu’il ne constitue pas un « effet de mode » et que de nombreux citoyens continueront à suivre les travaux de l’Assemblée.

D’ici un mois, le texte va être débattu au Sénat. En effet, contrairement à ce que beaucoup pensent, la loi n’est pas encore adoptée. Le parlement français est composé de deux chambres et un texte doit être adopté par les deux chambres avant d’être promulgué – en cas de désaccord, c’est l’Assemblée qui a le dernier mot. J’espère que les sénateurs, souvent considérés comme des sages seront plus sereins et débattront, calmement et sans caricature, dans le respect des positions de chacun ,d’un texte qui modifie en profondeur l’institution du mariage et qui ouvre de nouveaux droits à certains de nos concitoyens.

Depuis quelques jours déjà, les débats battent leur plein dans l’hémicycle au sujet de la loi dite du mariage pour tous.

 Tous les jours, les députés s’écharpent sur des amendements plus ou moins sérieux. Je pense ici aux fameux amendements du député Bompard qui s’est justifié en mettant en avant un raisonnement par l’absurde.

 Ces débats, ces vociférations de l’opposition vis-à-vis de la majorité, nous y sommes habitués. Cela fait parti du jeu législatif. Sur chaque projet de loi, les députés de l’opposition déposent des amendements dans le but de modifier le projet proposé par le gouvernement ou la majorité parlementaire. Un député socialiste rappelait d’ailleurs, ce soir , que ces débats étaient naturels et qu’eux aussi quand ils étaient dans l’opposition, ils avaient usé et abusé du dépôt d’amendements.

 Ces débats passionnent une partie des Français et surtout une partie des abonnés au fameux réseau social twitter. Depuis quelques jours, on voit en tête des hashtags utilisés (ou mot-dièse si je reprends le terme francisé), le fameux #directan qui signale tous les tweets en rapport avec les débats au sein de l’assemblée. Là encore rien de nouveau, on a souvent vu le fameux réseau social s’enflammer pour telle ou telle manifestation, émission de télévision ou débat.

 Ce qui surprend, aujourd’hui, c’est le fait que twitter s’invite dans les débats de l’assemblée nationale. En effet, plusieurs fois dans l’hémicycle, les députés ont cité au micro le nom de twitter pour se plaindre de remarques personnelles faites par d’autres députés. C’est en effet, la présence des députés sur twitter et leurs soit-disant règlements de compte via ce média qui a été à l’origine de nombreuses interruptions de séance.

Alors, oui, les députés suivent les évolutions de la société. Ils ont bien compris que leur présence médiatique pouvait passer par de bons mots sur les réseaux sociaux.

Ce qui est un peu fatigant, voire pénible, quand on suit ces débats, c’est que les rappels au règlement de l’assemblée nationale sont détournés pour régler des comptes personnels liés à des embrouilles « twitteresques ».

J’ai parfois l’impression que Claude Bartolone se retrouve dans la position du maître d’école qui doit régler les gamineries de ses élèves : « Non mais M’sieur, il m’a traité d’homophobe.. et moi, moi M’sieur, il a insinué que j’étais pas vraiment un homme parce qu’homosexuel… Mais c’est lui qui a commencé.. »

Pour la dignité des débats, messieurs et mesdames les députés, soyez un peu plus mûrs. Réglez vos conflits personnels sur twitter si vous le souhaitez mais n’utilisez pas le micro de l’Assemblée pour régler vos comptes. Si il faut, on fera comme en classe : confiscation des téléphones portables pour usage pendant les séances, si vous n’êtes pas capable de vous responsabiliser.

A bon entendeur, salut …

Pourquoi, à titre personnel, suis-je favorable au droit de vote des étrangers aux élections locales ?

C’était une des promesses du candidat Hollande : accorder le droit de vote aux étrangers aux élections locales. Il semble, cependant, que celle-ci soit reportée sine-die. En effet, elle nécessite une large majorité du congrès pour être adoptée. Or , il semble peu probable que le président Hollande réunisse suffisamment de sénateurs centristes pour faire adopter cette réforme.

Je souris aujourd’hui en voyant les députés ou les sénateurs de l’opposition être vent-debout contre cette proposition. Je me souviens qu’à une époque Nicolas Sarkozy déclarait qu’à titre personnel il y était favorable.

Pour ma part, j’y suis favorable. Aujourd’hui, les étrangers communautaires ont le droit de voter aux élections municipales et européennes. Cette disposition est tout à fait compréhensible puisqu’au delà de notre nationalité et de notre citoyenneté française, nous partageons avec eux une citoyenneté européenne – n’est-il d’ailleurs pas temps d’aller plus loin et de proposer une véritable nationalité européenne ?

Les étrangers hors communauté sont quand à eux privé de ce droit. Ces hommes et ces femmes, en situation régulière, payent des impôts locaux. Ils participent donc par l’effort financier qu’ils consentent aux politiques municipales, départementales ou régionales mises en œuvre. Or, ils ne peuvent choisir ceux qui vont gérer ces subsides et mener des politiques qui les concernent.

Bien sûr, cette réforme ne doit pas se faire sans condition. Comme le proposait François Bayrou, lors de la présidentielle, on peut demander un temps de séjour minimal sur le territoire (10 ans). Pourquoi ne pas aussi demander une réciprocité, cela ne me paraît pas inadmissible ?

On me rétorquera, peut-être, que ces hommes et ces femmes peuvent voter dans leurs pays, qu’ils peuvent même demander la nationalité française pour pouvoir voter à toutes les élections.

Certains penseront sans doute que le droit de vote accordé aux étrangers aux élections municipales est un calcul électoral des socialistes, pour qui voteront plus facilement ces populations. Là encore, rien n’est certain. Comme toutes les catégories de population, les étrangers vivant en France occupent différentes place dans la société et ont sans doute des positions politiques diverses. De plus, ne voit-on déjà pas certaines municipalités voter majoritairement à gauche lors des scrutins nationaux élire des municipalités centristes ou de droite ?

Comme souvent, je souhaiterais que l’on s’inspire de nos voisins du nord de l’Europe qui ont des législations beaucoup plus libérales sur ce sujet et qui sont comme toujours en avance sur nous : pays scandinaves, Belgique, Pays-Bas… Regardons comment les choses se déroulent chez eux et inspirons nous de leurs expériences.

Ce débat agitera sans doute la classe politique ces prochains mois, voire ces prochaines années. Il sera sans doute difficile pour François Hollande de trouver une majorité suffisante au congrès pour adopter cette réforme. Il n’est sans doute pas envisageable de passer par le référendum. Ces derniers sont souvent, en cours de mandat, des moyens pour les citoyens de dire leur opposition à un gouvernement impopulaire. L’histoire nous a appris qu’ils se transforment souvent en plébiscites.

Espérons simplement que cette proposition ne soit pas un énième moyen de détourner l’attention des problèmes économiques du pays et que cela ne se transformera pas en guerre de tranchées comme la question du mariage pour tous en ce moment…

François Hollande tiendra-t-il sa promesse ? Rien n’est moins sûr.

C’est une des promesses du président de la République qui risque encore de faire débat cette semaine. En effet, François Hollande avait promis de légiférer sur la fin de vie.

 Lundi, lui a été remis le rapport Sicard sur ce sujet.

Il faut déjà souligner qu’une loi existe sur la fin de vie. La loi Léonetti doit permettre aux malades, en fin de vie, de pouvoir profiter des soins palliatifs et de faciliter leur passage du monde des vivants à celui des morts.

Le rapport Sicard va plus loin, il parle désormais de suicide assisté. Un produit serait proposé aux malades pour leur permettre de mettre fin à leurs jours.

Je pense que la France est aujourd’hui prête à franchir une nouvelle étape sur ce sujet. L’euthanasie existe déjà, des médecins devant la détresse de certains patients . Certes ces cas sont sans doute minoritaires mais ils existent.

La législation doit évoluer, pour justement, éviter les abus et réglementer une situation qui de fait existe déjà.

Le suicide assisté doit permettre à ceux qui le souhaitent, et dans des circonstances très précises, de mettre fin aux souffrances de patients qui se savent condamnés. Cette étape de la fin de vie doit être encadrée par des médecins psychiatres qui doivent accompagner le patient, s’assurer de l’irrévocabilité de sa décision et accompagner la famille du malade dans ces derniers moments.

Je n’ai pas toujours été pour l’euthanasie, mais je pense, qu’aujourd’hui, il faut respecter le libre-arbitre de la personne et accepter sa décision de mettre fin à ses jours si c’est son choix.

Les soins palliatifs suffisent dans la plupart des cas, ils permettent aux patients de partir doucement et d’éviter les souffrances.

Je dois dire, pour y avoir été confronté, que ces soins sont essentiels et que les personnels des hôpitaux accompagnent admirablement les familles qui voient un proche s’en aller progressivement. Seulement, il existe sans doute des cas pour lesquels la loi Léonetti est insuffisante.

Faisons progresser la législation et adoptons une législation qui a été votée dans de nombreux autres États européens.

J’espère simplement que ce débat n’est pas un moyen pour le gouvernement de déplacer les problèmes et de focaliser sur un sujet de société pour éviter de parler économie.

A bon entendeur, salut.

C’est sur une information, qui a été reprise par de nombreux médias cette semaine, que j’ai aujourd’hui envie de m’arrêter.

Le Père Noël s’est vu refuser l’entrée d’une école maternelle sous prétexte de laïcité…

Cette année, afin des respecter les différentes croyances ainsi que les valeurs de l’école laïque, le Père Noël ne viendra pas à l’école

Ce sont là les mots de la directrice d’une école du centre de la France, qui aurait semble-t-il cédé aux pressions d’une dizaine de familles musulmanes de l’école.

Cette décision m’est totalement incompréhensible. Comment au nom de la laïcité peut-on interdire l’entrée du Père Noël dans une école publique ? Le Père Noël serait-il devenu un symbole du christianisme sans que je n’en ai été informé cette année ?

Un peu d’histoire ne fera pas de mal.
Certes, Noël est une grande fête chrétienne, célébrant la venue au monde de celui que les chrétiens considèrent comme le Messie, mais le Père Noël n’a jamais été un prosélyte chrétien.
Celui que nous connaissons, aujourd’hui, sous le nom de Père Noël est bien la version américanisé de celui qui apportait les cadeaux aux enfants européens jusque là : Saint-Nicolas. Mais qui peut aujourd’hui considérer que le Père Noël, que nous connaissons, est un martyr chrétien du IVème siècle ?
Il a abandonné la mitre et la crosse. Il a troqué l’habit ecclésiastique pour un pantalon et une veste rouge. Il a été popularisé au XIXème par une grande marque de boisson pétillante américaine.

Ce refus de faire entrer le Père Noël dans une école maternelle, me fait réfléchir à la laïcité. Il ne faut pas voir le religieux se nicher dans des endroits où il n’y en a pas. Noël, fête religieuse, est aujourd’hui devenu une fête laïque et largement commerciale – au grand dam de nombreux chrétiens. Nous sommes un pays de tradition chrétienne, quoiqu’on en dise. Nous avons été marqué par plusieurs siècles de christianisme et l’Église a encadré la société française plusieurs siècles. Ne nions pas cet héritage.

Je suis laïque. Je respecte les différentes options religieuses de mes concitoyens. Mais je ne peux pas comprendre ce laïcisme intégriste qui vise à nier une partie de notre histoire. Si on veut aller au bout des choses, supprimons tous les jours fériés se référant à des fêtes religieuses… Je ne suis pas certain que nos concitoyens y soient prêts..
N’oublions pas également qu’une bonne partie de nos compatriotes fêtent Noël sans référence à Dieu ou au christianisme. Juifs, musulmans, athées offrent des cadeaux à leurs enfants, le jour de cette fête, considérée comme une véritable fête de famille.

Si c’est le caractère chrétien de cette fête qui est remis en cause, rappelons nous que ce jour a été choisi par l’Église pour christianiser une fête païenne célébrant les jours les plus courts de l’année…

Demain, c’est le sapin de Noël qui va être retiré de nos écoles ? On nous objectera que c’est un symbole de renaissance et donc de naissance du christ, alors que c’est un héritage celte ?

En cette période de fêtes de fin d’année et de crise économique, j’aimerais que l’on oublie ces débats stériles sur la laïcité et que l’on retrouve un peu de cette « magie » spécifique à Noël…

P.S : Je viens de me relire que le saint patron des enseignants est Saint-Nicolas… Je me souviens que notre ancien président se nommait Nicolas, qu’il était sans doute loin d’être un saint et qu’en plus, il avait des difficultés à apprécier les enseignants… Réflexion qui n’engage que moi, comme d’habitude… (Une pensée pour mes amis de droite, qui j’espère ne m’en voudront pas … )pere noel