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Objectif 2025 … C’est donc le cap que s’est lancé aujourd’hui le gouvernement. Imaginer ce que sera la France de 2025 et mettre en place les politiques nécessaires pour y arriver..

Malheureusement, je crains, comme toujours, et comme le disait Jacques Chirac, que cela ne fasse encore pshitt…

Cela fait maintenant plus d’un an que François Hollande a été élu président de la République et les réformes structurelles se font attendre. Comme toujours, nous sommes dans la communication politique.

C’est beau : imaginons la France de demain, la France d’après ? (ce n’est pas sans me rappeler un slogan de l’UMP) Seulement, pour que cette France de demain puisse exister, encore eut-il fallu que la politique appliquée par le gouvernement soit en cohérence avec cet objectif. Pour le moment, on ne voit aucune cohérence, mais plutôt une politique au jour le jour, sans véritable cap.
Je ne blâme pas le gouvernement actuel, le projet présidentiel de François Hollande était un programme irréaliste et irréalisable selon moi. Les gouvernements précédents n’ont pas fait beaucoup mieux.

Cela fait plus de vingt ans que la politique et les politiques, en général ont perdu cette vision à long terme. On gère la France au jour le jour en limitant les dégâts. C’est ce que j’appelle la politique du sparadrap.. On annonce un déficit de quelques milliards d’euros, on trouve en catastrophe une solution. On nous annonce un problème de retraite , on fait une réformette qui limitera les dégâts. Le chômage augmente, on propose des emplois aidés qui résorbent le problème à court terme.
Un bandage est insuffisant pour arrêter une hémorragie.

Plutôt qu’imaginer la France de 2025, agissons pour la France de 2014. Ayons le courage de dire aux Francais que nous devront tous faire des efforts si nous souhaitons conserver notre système de retraite ou de Sécurité sociale. Osons équilibrer le budget, osons réformer l’administration, attaquons nous à la réforme territoriale… Et de grâce, arrêtons cette communication inutile et contre-productive.

« Un ministre ça ferme sa gueule ou ça démissionne »

C’est la fameuse phrase prononcée en son temps par Jean-Pierre Chevènement qui nous est ressortie et servie à toutes les sauces depuis hier soir.

Delphine Batho a refusé de « fermer sa gueule », elle a été démissionnée…

C’est parce que la ministre de l’écologie a osé critiquer la baisse du budget de son ministère qu’elle a été convoquée par le premier ministre avant d’être démise de ses fonctions. Par cet acte, le président et son premier ministre ont voulu montrer qu’ils savaient faire preuve d’autorité et qu’il fallait soutenir l’action gouvernementale quand on est ministre.
Pourtant, cette action semble encore être une maladresse présidentielle. Une de plus, me direz-vous. En effet, cette décision apparaît comme une sanction disproportionnée quand on sait que d’autres sont allés beaucoup plus loin dans leurs critiques de la politique appliquée par le gouvernement socialiste.


Souvenons-nous des déclarations d’Arnaud Montebourg :
« Tu fais chier la terre entière avec ton aéroport de Notre-Dame-des-Landes, tu gères la France comme le conseil municipal de Nantes »
Même si cette déclaration ne fut pas publique, elle a été confirmée à demi-mots par Jean-Marc Ayrault.

De la même façon, Cécile Duflot ne s’est pas privée de dire qu’elle soutenait les critiques des écologistes envers la politique gouvernementale alors qu’elle est co-responsable, en tant que ministre, de cette politique.


Le renvoi de Delphine Batho apparaît donc comme une maladresse supplémentaire. En effet, il est toujours plus simple de s’en prendre à une ministre moins médiatique et moins « puissante » politiquement parlant qu’à un ministre qui représente l’aile gauche ou l’aile écologiste de son gouvernement. En choisissant de sanctionner Delphine Batho et de réprimander mollement ceux qui critiquent ouvertement la politique présidentielle, François Hollande montre son incapacité à gérer une partie de sa majorité.


Est-il encore pensable que cette majorité hétéroclite va terminer le mandat qui lui a été confié en 2012 ? Un an après les élections présidentielles et législatives, la majorité apparaît comme incapable de se mettre d’accord sur de nombreux sujets et sur le sujet principal en cette période de crise : le budget.


Au lieu de sanctionner une ministre qui s’est peut-être sentie autorisée à dire tout fort ce que beaucoup devaient penser tout bas, n’aurait-il pas fallu commencer par sanctionner ceux qui ont émis des critiques beaucoup plus virulentes ?

N’est-il pas temps pour le gouvernement de montrer son unité et de laver son linge sale en privé ? Critiques, désaccords, mésententes sont fréquentes au sein d’une même famille politique, mais cela doit avant tout se régler en interne.

Avec cette nouvelle affaire, François Hollande apparaît comme un mauvais maître d’école qui s’en prend à l’élève sage du premier rang qui a osé faire une bêtise pour faire peur au cancre du fond de la classe. Il est peu probable que le cancre choisisse de se calmer et cela risque d’envenimer les choses, une partie de la classe soutenant la bonne élève.

2012 s’achève. Cette année fut riche en évènements politiques. Elle nous a tous marqué de différentes façons. Pour moi ce fut l’année de l’engagement et du militantisme. J’ai enfin osé prendre les choses en main et je me suis investi pour faire progresser mes idées et mes valeurs.

2012, ce sera sans doute avant tout la présidentielle pour beaucoup. Pour moi cette campagne a été l’occasion de me remettre progressivement à la politique. J’ai espéré en ce troisième homme qui avait fait trembler les deux autres en 2007. Malheureusement, cette campagne fut dominée par les thèmes de l’extrême-droite, et la crise à favoriser ces fameux extrêmes.

 On a vu revenir en force une extrême droite renouvelée par le discours de Marine Le Pen. Cette extrême-droite « modernisée » est pour moi beaucoup plus dangereuse que celle qui était incarnée par Jean-Marie Le Pen. En effet, les sorties antisémites et racistes, de l’ancien président du FN, contribuaient à diaboliser cette partie de l’échiquier politique. Marine Le Pen, ce sont les mêmes idées mais en plus « glamour ».

De l’autre côté, on a vu resurgir une extrême-gauche à la française, menée par Jean-Luc Mélenchon, reprenant des thèses qui ont fait le succès de cette gauche dans les années 60, se liant d’amitié avec des hommes tout à fait respectables comme Hugo Chavez ou les dirigeants cubains…

Au terme d’une campagne de deuxième tour que j’ai trouvée insipide, c’est François Hollande qui a été élu président de la République, sans doute plus par défaut que par véritable adhésion, les Français rejetant le sarkozysme.

 Pour ma part, je n’adhérais pas au programme de François Hollande et le discours purement électoraliste de Nicolas Sarkozy qui cherchait à récupérer une partie de l’électorat d’extrême-droite, m’a éloigné de la droite. J’ai finalement choisi de ne pas choisir justement et de voté blanc.

Ont suivi des législatives, qui m’ont permis de faire des rencontres politiques très intéressantes. Rires, bonne humeur, motivation mais aussi doutes et coups de gueules contre certains candidats au rendez-vous. Je ne regrette rien.

Notre score ne fut pas celui que l’on espérait mais il a permis de souder une équipe autour de notre candidate. C’est cette dynamique qui j’espère perdurera et qui j’espère permettra le renouveau de la politique, au moins localement.

Cette défaite du parti auquel je crois et de la majorité précédente a permis une reconstruction importante de l’échiquier politique.

 Au centre, Jean-Louis Borloo a su tirer les marrons du feu en créant un grand parti regroupant des centristes et des éléments de la droite modérée. Le MoDem a eu du mal à trouver une place nouvelle. Pour ma part, je l’ai déjà expliqué, le MoDem doit travailler avec l’UDI qui est proche de nous idéologiquement parlant. Ce qui nous différencie, ce sont des questions de stratégie politique, notamment sur la question de l’indépendance. Je note les signes positifs de la part de certains membres de l’UDI sur ce point.

 A gauche, la réalité du pouvoir a vite mis le nouveau gouvernement face aux réalités. Sa majorité a explosé sur de nombreux sujets, notamment au Sénat… EELV est redevenu le parti Vert que l’on a toujours connu, un parti proche de la gauche de la gauche. Le Front de Gauche s’alarme des promesses non tenues du candidat.. bref, tout est rose au pays des socialistes.

 Enfin, la droite nous a offert un spectacle pathétique ces dernières semaines avec l’élection ratée du nouveau président de l’UMP. Je ne reviendrai pas sur cet épisode malheureux, sur lequel j’ai beaucoup écrit et qui m’a beaucoup fait rire, plus par dépit …

 Alors, qu’espérer pour 2013 ? Il est sans doute probable que le paysage politique va encore bouger. Si le pays s’enfonce encore plus dans la crise, cela devrait faire le jeu des extrêmes. Le gouvernement devrait être de plus en plus impopulaire vu les décisions difficiles qui l’attendent. L’UMP devrait sans doute se rassembler malgré l’affaiblissement des deux candidats à sa présidence. Les plaies seront sans doute difficiles à cicatriser tant la campagne (et l’après-campagne) fut violente. Enfin, pour ce qui est du centre (ma famille politique), rien n’est figé, cela bouge encore. Je ne me précipiterai pas dans les bras de l’UDI, je ne renierai pas comme certains ce MoDem que j’ai aimé. Par contre, je continuerai à travailler avec tous les centristes peut importe leur étiquette et je crois en un rassemblement des centres.

 En attendant, je vous souhaite à tous de très bonnes fêtes de fin d’année. Je vous écrirai sous peu un article afin de vous présenter mes vœux pour 2013.

Il est des jours difficiles à vivre quand on est ministre. Cette journée, c’était hier pour Arnaud…

Ce n’est pas sa rupture consommée avec Audrey qui aurait pu perturber notre redresseur national mais bien son plan de sauvetage de Florange.

En effet, on apprenait hier soir qu’un accord avait été trouvé avec l’entrepreneur indien Lakshmi Mittal.

«  Nous ne voulons plus de Mittal en France. »

Cette phrase prononcée dans les Echos, cette semaine par le ministre ventilateur du gouvernement Ayrault résonne aujourd’hui à mes oreilles ce matin.

Quel désaveu pour Montebourg ! 

Cette déclaration était déjà irresponsable quand on sait que Mittal en France, c’est 20 000 emplois. Qu’aurait-on fait de ces salariés en cas de départ (ou d’expulsion?) de Mittal ?manifestant_florange_arcelor_mittal_0

Quand on est ministre, on doit faire attention à ses déclarations. Elles n’engagent pas seulement celui qui les prononce mais le gouvernement tout entier et au delà, les Français qui majoritairement ont choisi ce gouvernement.

Après de nombreuses tergiversation et des menaces des deux côtés, un accord a donc été trouvé. Mittal s’engage à préserver l’emploi à Florange et à investir 180 millions d’euros en cinq ans dans le site.

Hier soir, on apprenait également que dans ce jeu de dupes, le ministre Montebourg avait inventé un repreneur « crédible » prêt à investir 400 millions sur le site. Le syndicaliste aciériste le plus célèbre de France accusait même le gouvernement de mensonges

On peut vraiment se poser la question de la crédibilité de ce gouvernement quand on suit cette affaire.

Comment peut-on balader de la sorte des salariés ? Comment peut-on avoir confiance en un ministre qui multiplie les annonces et brasse de l’air ?

Cela me fait juste dire, qu’aujourd’hui, tout va bien en Hollandie. 

Après les Verts, c’est au tour de l’aile gauche du gouvernement d’avaler des couleuvres.

Les jours de Montebourg au gouvernement sont-ils comptés ?