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Ce soir, je remarque que ma TL (Tweet List, pour les non-initiés) est agitée… Tout le monde parle du mariage pour tous et de François Hollande.

Interloqué, je me demande ce qu’a encore bien pu déclarer notre président en exercice depuis quelques mois, les gaffes ne manquant pas. je m’aperçois que ce sont trois petits mots qui ont donc mis le feu aux poudres : Liberté de conscience.

La loi s’applique pour tous dans le respect, néanmoins, de la liberté de conscience

Je me pose quelques questions. Comment le plus haut représentant de l’état peut-il autoriser au nom de cette fameuse « liberté de conscience » à ne pas célébrer des mariages entre personnes du même sexe? Qu’entraînerait cette reconnaissance de la liberté de conscience?

Je ne suis pas juriste, je n’ai jamais fait d’étude de droit, mais on me demande de faire de l’éducation civique en classe. J’apprends tous les ans aux élèves quels sont les principes et les valeurs de notre République. Je leurs apprends que les limites de ce qu’on a le droit de faire ou de ne pas faire se trouve dans la loi.

Et ce soir, j’apprends qu’au nom d’une certaine « liberté de conscience », je peux m’affranchir de la loi! J’ai le droit, c’est le plus haut représentant de l’Etat qui l’a dit!

De quoi vais-je avoir l’air demain quand je vais leur dire qu’il faut payer ses impôts et respecter la loi? « Ah non, Monsieur, on est pas obligé, c’est le président qui l’a dit »

Il est clair que cette loi sur le mariage pour tous divise la société. On peut le comprendre. On peut argumenter en faveur ou en défaveur du mariage pour tous. Je le conçois aisément et je peux entendre les arguments des deux parties, à partir du moment où chacun s’exprime en respectant l’autre. Par contre, je ne peux pas comprendre qu’on laisse une soit-disant liberté de conscience aux maires et qu’on les autorise à ne pas célébrer ces unions.

La loi, c’est la loi, Monsieur le Président! Si cette loi est adoptée, elle devra être appliquée. Les maires qui refuseront ces unions doivent être sanctionnés. c’est le rôle des préfets d’y veiller.

Si vous commencer à reconnaître une liberté de conscience à ce sujet, jusqu’où va-t-on aller?

Va-t-on interdire les mariages inter-raciaux parce que cela dérange une frange de la population?

Puis-je choisir, au nom de ma liberté de conscience, de ne pas aborder certains points du programme d’histoire parce que je ne suis pas d’accord avec ce qui est dit?

Une fois de plus, je remarque que vous n’avez pas le courage de vos opinions, Monsieur le Président, et je le regrette. Ce n’est pas digne d’un chef d’Etat!

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